vendredi 27 avril 2007

Coca Cola - Coca Blāk

S'il y a un truc que mes congénères m'ont toujours reproché, c'est bien de ne jamais boire d'alcool. Bah ouais, j'aime pas ça. Avant je me forçais grave, j'avalais la vodka pure et je me retrouvais sur le carreau dans les dix premières minutes de la soirée, et pour ça on m'acclamait. Mais a trop se forcer, on finit par se dégoûter.

Toutefois, s'il y a un péché capital auquel votre serviteur aime s'adonner, c'est bien à l'orgueil. Il lui fallait donc, afin de retrouver ce respect paillard de la part des alcooliques, mettre la main sur une substance ayant les qualités substantielles de l'alcool, à savoir être un liquide potable au goût peu accessible, qui modifie les processus cérébraux et provoque la dépendance, fait vomir et permet de collecter des fonds pour organiser une soirée étudiante.

Or qui, à part Jack Daniel's, subventionne les orgies académiques ? Coca Cola bien sûr, et justement, la marque a sorti il y a de cela un an, une boisson réunissant presque toutes les qualités susdites. Presque toutes, parce qu'elle ne fait pas vomir, et même au contraire, elle a été à l'origine pensée pour lutter contre la régurgitation (oui, le coca, à l'origine, c'est un médoc anti-gerbe. Certaines mauvaises langues de mes fréquentations dirent même à ce sujet : "ça empêche de vomir ? Ah, c'est donc pour cela qu'ils en servent avec le Mcdo !")

Ce breuvage fut nommé, de manière fort inspirée, Coca Blāk (ah ah, plutôt cool ce petit "ā" ! Utilisé seulement par Coca Blāk et pourtant implémenté dans Windows depuis ses premières versions, voila qui accrédite la théorie du complot capitaliste !). Et ça déchire (bah ouais comme l'alcool).

Le goût donne un bon exemple des propriétés mystiques du produit : lorsque l'on a le breuvage en bouche, c'est du coca. Une fois avalé, l'arrière goût qui viendra saturer vos papilles est celui du café le plus fort (Balèze hein ? La dernière fois que j'ai entendu parler d'un truc pareil, c'était de l'eau changée en vin. Ou ça me rappelle aussi l'histoire de ce bon roi qui s'est reconverti en garagiste...)

Goût double, on se prend pour Midas, la petite voix qui me force à entrecouper mes phrases de parenthèses à l'utilité douteuse, voila le concept de Coca Blāk : surchargé en caféine, la boisson augmentera vos tendances schizophréniques dans des proportions inquiétantes. "L'inspiration Coca Blāk", dit la petite voix sur le site officiel. Y a pas à dire, elle est bien présente.

Qui plus est, le produit est hautement addictif, d'ailleurs suis-je en train de taper sur un bureau encombré par trois cannettes vides et une quatrième que j'ai transformée en pot à crayons (je pète la forme, fallait s'y attendre, alors faut bien que je me défoule un peu). Avec un tel effet, j'ai un peu peur pour mon porte-monnaie, sachant que le produit reste assez onéreux.

Internet a fait de tout le monde un grand photographe.
Je peux donc titrer mon chef d'oeuvre, qui s'intitule désormais :
"Consommation journalière".

Sinon, ça reste assez joli à regarder, Coca ayant apparemment beaucoup misé sur l'image (y à qu'à voir le site officiel). En petites bouteilles (faudra que j'en achète une un de ces quatre, pour la collec') ou en cannettes, y a pas à dire, ça pète.

Pour finir, un excellent produit, aux effets certes un peu effrayants : mes fonds d'ecran et avatars msn actuels sont labellés coca blāk, et j'en ai beaucoup parlé autour de moi ces derniers temps. Bah, accroc à l'alcool, aux femmes ou au Coca Blāk, pour ce que ça change, hein.

samedi 24 mars 2007

Auchan - Donuts

Au panthéon des junk foodaz (ou junk fooders, mais dans l'ghetto on remplace les "er" par des "a" et les "ers" par des "az") jadis fut érigé un énorme trône d'obsidienne, énorme car il devait être en mesure de recevoir le céleste séant du Dieu Suprême, Homer Simpson.


Grand mangeur de Donuts de son état, il me fallait, afin de pouvoir lui vouer un culte convenable, me procurer de ces beignets ronds percés en leur centre. Le fait est que cette recette est tout sauf française, et nos frontières sont restées hermétiques à cette célèbre pourvoyeuse de graisse qu'est la marque Dunkin' Donuts.


Aussi ai-je dû, afin de pouvoir exercer ma foi ainsi que me le garantie la Constitution, partir en quête de la divine friandise. Et c'est par le plus grand des hasard que je la découvris au détour du magasin Auchan le plus proche de chez moi.


Dans les rayons de la firme au rouge-gorge, ce ne sont pas moins de deux, attention j'ai bien dis deux, parfums qui nous sont proposés : certes, c'est peu face à la kyrielle de saveurs dont peuvent se baffrer nos voisins du reste du monde, mais chez BBC on est pas du genre à se plaindre : aussi ai-je embarqué une boîte de chaque.

Vendus par quatre (mais les promotions sont fréquentes, et l'on peut souvent repartir chez soi avec plusieurs beignets supplémentaires), les cercles gras bénéficient d'une présentation modèle : ceux recouverts de sucre semblent moelleux à souhait au travers du plastique transparent de leur boîte rectangulaire, et le chocolat qui nappe la seconde variété parait croquant comme la glace du pôle nord sous les pas de l'explorateur imprudent. Et, fait rare, le produit une fois en bouche tient ses promesses : on se régale de la pâte agrémenté de l'un ou l'autre ingrédient - et on referme la boîte afin d'en garder pour demain.

Les trois donuts au chocolat que je garde pour demain.

Et c'est là que le bât blesse : au bout d'un jour, les Donuts au sucre ont une fâcheuse tendance à rendre un jus peu ragoutant qui fait fondre le sucre. Et la pâte humide, ce n'est déjà plus vraiment junk, et même l'amateur de trash cuisine que je suis a fini par s'en lasser. Rien de pareil n'est à constater chez leurs homologues chocolatés, mis à part un rassissement tout ce qu'il y a de plus normal.

Toujours est-il que pour quelques euros (prix variable selon les promotions), l'offre d'Auchan reste alléchante pour tous les adorateurs du Dieu chauve.

KFC - '33 Hot Wings

Dépucelage du KFC ce vendredi 23 mars 2007 pour moi et deux de mes gangsters (constitutifs d'un échantillon représentatif de la population - un homme et une femme tous deux agés d'une vingtaine d'années) avec le '33 Hot Wings, menu qui nous apparut comme le plus KFCisant.

Le repas s'annonce bien, la nourriture étant présentée comme la plus junk de toutes, dans un panier (un "bucket", prononcer "buqué" comme la caissière) où s'entassent les trente trois pièces de poulet, accompagné d'une bouteille d'un litre de soda et de quatre (petites) frites, ainsi que d'une bonne cinquantaine de sachets de sauces aussi diverses que ketchup, mayo, ketchup, mayo. Sauces qui nous font d'ailleurs remarquer qu'aucune assiette ou couvert quelconque n'est présent sur le plateau, et donc que nous n'allons pouvoir les utiliser. Plus encore, il va nous falloir manger chaque aile de poulet avec nos doigts, qui forcément plongeront à nouveau dans le panier, où par conséquent nous nous laverons tous les dents. Quand le junk converge avec le trash, moi ça me rend plutôt heureux.


Un buqué.

Un de mes camarades (oui, chez BBC on est coco) nous sert d'autorité un verre d'Orangina : première constatation, il a plus l'air d'avoir été conservé dans le coffre du Hot Rod du maître des Enfers que dans un frigo ; toutefois la boisson n'est pas vraiment la raison de notre venue en ces lieux. Les frites s'avèrent quant à elles savoureuses, quoi que manquant un peu de sel, ce qui, assez paradoxalement, réjouit mon acolyte doté d'un pénis mais fit pester celui pourvu de trompes de phallopes.

Le Hot Rod du maître des Enfers.

Enfin, le poulet : pour le décrire, permettez-moi de citer Rodrigo R. , guide mexicain francophone chez une grande agence de voyages : "Aye Caramba !". En effet, si la viande s'avère fondante et la panure croustillante, l'arrière goût est du genre relevé, me rappelant les duels de pimento (consistant à mâcher longuement un piment en regardant son adversaire dans les yeux) du pays du sombrero. Eprouvé par cette sensation pico forte, mon échantillon représentatif de la population abandonne au bout de quelques morceaux - je n'en mangerais moi même que dix sur les onze qui m'étaient échus. Enfin bon, avec ce Hot qui précedait le Wings dans le nom du menu, on aurait dû se méfier.

Du pimento.

Afin de faire taire cette sensation venue d'ailleurs, je choisis, plutôt que de me tourner vers celui de mes testeurs qui exerce la noble profession de pompier, d'allonger un euro cinquante de plus afin de me procurer un dessert au nom barbare que je n'ai pas retenu (du genre "MaxiTopTropBon demande vite à ta maman de m'acheter jeune consommateur") consistant en une boîte de dix huit "bouchées glacées", comme les appelle l'affiche me présentant un énorme buqué (puisque tel est le terme) de simili-Bounties fourrés à la glace à la vanille.

Manque de chance, il pleuvait ce soir là, et l'eau sur mes lunettes m'a empeché de voir la mention "photographie non contractuelle", et je me suis retrouvé avec une minuscule boîte de dix huit bounties de la taille de nounours en gelée (les petits). Néanmoins, cela s'avéra fort bon. Et j'ai pu à la caisse parler avec un client plus rompu que moi à la chaîne du Kentucky, qui m'a conseillé sur les menus à choisir la prochaine fois.

C'est donc avec notre panier contenant encore une dizaine d'ailes de poulet que nous nous en retournâmes, avec dans le ventre la désagréable sensation que procure toute surconsommation de pimento chez un individu normal - mais, dans le fond, peut-être est-ce la raison pour laquelle ils vendent ça dans une bassine.

Les ailes de poulets restantes et les sauces qui vont bien.